Facteurs externes
De part son histoire souvent singulière, Haïti fait souvent l’objet de préoccupation de la communauté internationale à travers des relations bilatérales et multilatérales. Qu’il s’agisse d’anciens colonisateurs comme la France et l’Espagne, d’anciens occupant comme les Etats Unis ou de pays amis de la Caraïbe, d’Amérique latine ou d’ailleurs, il y a toujours une quelconque relation. D’autant plus qu’est elle est membre de l’ONU, de l’organisation des Etats américains (OEA), du FMI, la Banque Mondiale, de l’OMC…. Compte tenu de son instabilité, elle attire régulièrement l’attention et se trouve toujours en situation de dépendance technique et financière. La démocratie, la bonne gouvernance, l’application de politiques internationales comme l’ajustement structurel, le DSRP ou d’autres sont parfois considérées comme des conditionnalités a ces appuis.
Bien que ce soit une prérogative constitutionnelle, la décentralisation n’a jamais été une réalité depuis 1986. Des lois ont été prises et même des essais significatifs ont été fait mais jusqu'à date, mais il n’y a pas encore de processus achevée en Haïti. Des élections ont été réalisées tant en 1996 qu’en 2000 mais c’était des élections contestées et même rejetées par la classe politique. Les pays étrangers trouvent toujours un moyen pour s’y mêler. Le gouvernement avait crée en 2001 la commission nationale a la reforme administratif (CNRA) qui produisait beaucoup de réflexions et de documents sur la problématique mais rien n’a été fait jusqu’au départ d’Aristide en 2004.
Cependant, à partir de cette date, la communauté internationale avait relancé la nécessité de la matérialisation de la décentralisation. Les conférences de Washington et de la Cayenne en faveur d’Haïti qui concluait sur la création du Cadre de Coopération Intérimaire (CCI) avaient insisté sur la décentralisation. C’est ainsi que le gouvernement provisoire de Boniface Alexandre avait pris un ensemble de décret en faveur de la décentralisation. C’est bien ce travail que le gouvernement poursuit aujourd’hui en Haiti.
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